Un crinum très rustique

Massif de crinums qui commencent à fleurir

Le crinum est une plante magnifique qui réussit très bien ici, en Seine et Marne. Au fil des années, les touffes ont pris une taille impressionnante et ce malgré quelques hivers bien froids. Mais entendons-nous bien, il y a crinums et crinums. En effet, tous ne sont pas rustiques et c’est bien dommage. Cependant, celui dont je vais vous parler est bien rustique, voire même très rustique, c’est le Crinum powellii. C’est un crinum qui n’a rien a envier à ces congénères tropicaux ni par son ampleur ni par sa floraison. Avec lui, spectacle exotique assuré !

Un crinum rustique

Le Crinum powellii est un hybride entre le Crinum bulbispermum et le Crinum moorei. Il est né vers la fin du XIX siècle et il appartient à la famille des amaryllidacées. On l’appelle aussi crinole de Powell. La littérature le donne rustique jusque vers -10 à -12°C. Mais ici, il est au jardin depuis 20 ans et il n’a jamais gelé. Même après le très froid hiver 2012 où il a fait -17°C, il est reparti. Ce crinum vient d’ailleurs d’une souche que mes parents cultivaient dans leur jardin de l’Yonne depuis au moins 35 ans, et il est toujours là.

Pour moi donc, il n’y a aucun problème, c’est une plante rustique pour l’Île de France et de nombreuses régions.

Il existe en rose et en blanc, sous les noms complets de « Crinum x powellii album » et « Crinum x powellii roseum ».

Comment le cultiver ?

C’est moi, près de la touffe de crinums avant sa floraison. je mesure 1,70m…

Tout d’abord, sachez qu’il lui faut de la place. Le tubercule a naturellement tendance à être gros, et plus la plante vieillit, plus il grossit et plus il s’enfonce dans le sol. Il m’est arrivé de vouloir en déterrer pour le diviser, j’ai dû creuser jusqu’à 70 bons centimètres de profondeur ! Autrement dit, pensez bien à son emplacement car une fois en place, vous risquez de devoir dézinguer tout votre massif pour l’enlever et le mettre ailleurs.

Pour le sol, j’en ai mis à différents endroits, en sol argileux, bien drainés… Il semble pousser partout. Je n’en ai jamais perdu un seul. Cependant j’imagine qu’il faut lui éviter les sols vraiment gorgés d’eau, ce n’est pas une plante des marais. Deux fois par an, je lui mets une bonne couche de compost au pied : en début d’hiver et en début de printemps. Il semble particulièrement apprécier cette attention quand on voit la taille qu’il prend.

Pour l’exposition, il se plaît bien à la mi-ombre. Les touffes que vous voyez sur les photos reçoivent le soleil 2 à 3 h par jour maximum en été. En plein soleil, il pousse aussi, mais il reste plus petit et surtout sa période de floraison est beaucoup plus courte.

La floraison

Crinole de Powell en fleurs

Elle commence en juillet et se termine en septembre. Mais, quand il fleurit, il a parfois tendance à s’avachir un peu et à écraser tout ce qu’il y a autour. Donc, encore une fois, pensez bien à son emplacement, sinon, de par son envergure et ses feuilles longues et coriaces, il pourra vite étouffer des plantes plus fragiles. Mais ici j’ai résolu ce problème : il se trouve le long d’une allée avec une solide barrière de bambous qui le maintient quand il fleurit. Et derrière lui, il y a des plantes hautes, comme des cannas, des miscanthus et des bananiers. Il peut ainsi prendre ses aises sans rien abîmer.

Voilà une plante facile et solide pour nos jardins exotiques rustiques ! En plus, il n’est pas très difficile à trouver chez les pépiniéristes sur le net.

Et pour compléter, voici une petite vidéo, cliquez ici !

 

3 Responses

  1. shinyd4db93991c

    Merci pour vos précieuses informations
    Cordialement
    Anne Marie Gauthier

    • laurent

      Mais de rien, en espérant que cela vous sera utile pour cultiver cette plante magnifique !

  2. Yves

    Comme à chaque description que vous faites, je cherche à quel endroit je vais pouvoir planter la plante à la une.

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