Le jardin jungle est la partie la plus ombragée du jardin. Jusqu’à peu, cette zone n’avait pas de nom très précis, autre que « la partie exotique ». Puis la rencontre avec le livre « Créer un jardin jungle » de Hervé Jamard et Franck Jault, m’a permis de comprendre que ce qui y était décrit correspondait assez bien avec ce qui se trouvait dans cette zone. Nous l’avons donc rebaptisé, « le jardin jungle ». Nous avons voulu y reproduire une ambiance de jungle tropicale à la végétation luxuriante et exubérante. Mais cela n’a été possible qu’avec un gros travail pour créer un microclimat adapté.
Voici quelques explications sur la partie jardin jungle du jardin Tropiques en Seine, cela pourra vous aider et vous inspirer vous mettre en place votre propre jardin jungle.
Le microclimat de ce jardin
Ce jardin s’épanouie entre le jardin polynésien et une grange assez haute qui assure un ombrage important pendant l’été. A cela s’ajoute un grand robinier, un immense tilleul et un Heptacodium miconoïdes. Cette zone est donc protégée des vents du nord et de l’est. Au printemps, le sol s’y réchauffe un peu moins vite que dans d’autres parties du jardin et les arbres procurent un bon ombrage aux heures les plus chaudes en été.
Nous avons aussi beaucoup travaillé sur le sol, dont on entretient constamment la fertilité par des paillages, et cela depuis des années. En effet, on paille ici en toutes saisons, en été comme en hiver. Résultat : le microclimat y est particulièrement favorable à l’épanouissement d’une végétation de sous-bois parfois à la limite de sa zone de rusticité, mais qui tient parfaitement à cet endroit. Ajoutons aussi que ce jardin est très près de la maison ce qui permet un arrosage facile en cas de besoin. C’est ainsi la seule partie du jardin qu’on peut arroser, le reste ne l’est pas.
Les plantes de ce jardin
Les plantes choisies le sont parce qu’elles ont une bonne rusticité et qu’elles acceptent de pousser dans cet endroit mi-ombragé à ombragé et assez humide toute l’année. Pour donner cette impression de jungle, nous avons donc sélectionné des plantes à grand développement et gros feuillage. On trouvera donc ici des des tétrapanax (Tetrapanax papyrifer « Rex », des fatsias, (Fatsia japonica et F. taiwaniana « Green Fingers »), des palmiers, des colocasias, Pink China notamment. Les hostas assurent aussi le spectacle notamment avec les espèces et variétés géantes, que les limaces et les escargots ne touchent pas comme Hosta « Sum & Substance », et « Empress Wu ». Un poivrier apprécient aussi beaucoup cet environnement, il s’agit du poivrier Piper auritum. Assez rustique, il redémarre de souche tous les ans et nous offre des feuilles énormes. Très spectaculaire dans ce jardin, le Dahlia imperialis s’y déploie jusqu’à plusieurs mètres de hauteur, facilement 3 ou 4 m. A noter également qu’un petit bananier y pousse très bien : le Musa velutina. Je l’ai essayé à plusieurs endroits, il n’a jamais passé l’hiver, sauf dans le jardin jungle. Il pousse au milieu de quelques rhododendrons et d’une énorme touffe de Clerodendron bungei.
Photos de ce jardin
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